Préoccupée par la situation au Niger: Et si la CEDEAO tournait aussi son regard sur la situation de Ousmane Sonko au Sénégal ?
Le cas du Sénégal doit aussi préoccuper la CEDEAO. Toutes les tribulations politiques que subit l’homme politique Ousmane Sonko doivent intéresser cette institution sous-régionale qui joue l’arbitrage. Plusieurs pays membres de cette institution sont en pleine crise politique. Le retour aux coups d’État militaires fait inquiéter. Les militaires sont sortis des casernes pour s’intéresser désormais au pouvoir politique. Ce qui tord le coup à la constitution. Mais qu’est-ce qui est le réel motif de ces coups d’État militaires? La réponse à cette interrogation est certainement connue de tout le monde.
Préoccupée par le cas du Niger, il est aussi indispensable que la CEDEAO se penche à l’immédiat sur la situation qui prévaut au Sénégal : le cas de Ousmane Sonko. Condamné le premier juin 2023 à deux ans de prison ferme pour » corruption de la jeunesse » par contumace dans l’affaire « sweet beauté », le vendredi 28juillet 2023, le leader du Pastef a été arrêté à son domicile et jeté en prison. Évacué aux urgences le dimanche 06 juillet 2023 après sept jours de détention jugée arbitraire, et huit jours de grève de la faim, Ousmane Sonko se retrouve dans un état de santé chancelant. Pire, il a été radié des listes électorales, ce qu’il avait déjà annoncé à son parti une telle mesure injuste et illégale que le président Macky Sall concoctait contre lui pour l’écarter de la course présidentielle. La prononciation de cette radiation par le ministre de l’intérieur a fait suscité de frustrations et de mécontentement dans le rand du peuple détenteur de la souveraineté. Selon les spécialistes de droit, la nouvelle arrestation de l’homme politique Ousmane Sonko avec plusieurs chefs d’accusations distinctes de la première affaire devrait catégoriquement annuler sa contumace. Cette mesure d’écartement vient inscrire sur la liste des machinations politiques, la volonté de l’exclure pour la course présidentielle.
La CEDEAO doit pouvoir réagir pour la gestion d’une telle situation. Cette voix de règlement pacifique qui a retenti en la CEDEAO pour affirmer une négociation paisible comme socle de leur approche, qu’elle s’élève aussi au Sénégal pour
pacifiquement gérer la crise actuelle.
Chester VIHOUEDELI
