PLÉNIÈRE CE 21 FÉVRIER DE LA PREMIÈRE SESSION EXTRAORDINAIRE DE L’ANNÉE 2024 À L’ASSEMBLÉE NATIONALE : Le sort du Bénin et de sa démocratie dans les mains des députés ce jour

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Les députés de la 9è législature de l’Assemblée Nationale du Bénin sont en session dès ce jour mercredi 21 Février 2024. C’est la première session extraordinaire de l’année convoquée par le Président de l’institution, Louis Vlavonou. Mais l’enjeu de la plénière qui s’ouvre ce jour est aussi capital que tous les Béninois de l’intérieur que de la diaspora retiennent leur souffle et ayant aussi leurs regards tournés vers l’hémicycle du palais des gouverneurs à Porto-Novo. Et pour cause. Entre autres sujets à l’ordre du jour, figure l’étude et le vote de la proposition de loi portant révision de la constitution. Il va s’en dire que ce sujet de révision de notre loi fondamentale continue de retenir l’attention de plus dans la classe politique que de la société civile.

On se rappelle que le 8 Février courant, le Chef de l’État a déclaré publiquement qu’il n’était pas partisan de la modification sous aucune forme de la constitution du Bénin au point d’en avertir les députés de la mouvance de son ardent souhait. Le porte-parole du gouvernement, dans son point de presse hebdomadaire de la semaine dernière, voulant donner suite à la préoccupation du Secrétaire à la communication du Parti « Les Démocrates » sur l’insécurité autour des responsables des partis de l’opposition laissa entendre que « le sujet de la révision de la constitution était une manipulation, une invention des situations, une création de l’actualité quand il n’en a pas pour survivre. L’opposition soulève un sujet qui n’existe pas.

La révision de la constitution, les histoires du 3è mandat qui n’ont jamais existé. La configuration de l’Assemblée Nationale aujourd’hui est telle que, même si un tel projet existait ou prenait corps demain dans l’esprit des gens de la mouvance, il n’a aucune chance d’aboutir. Parce que l’opposition a le nombre de députés qu’il faut pour empêcher éventuellement un tel projet de se concrétiser. » Pour Wilfried Léandre Houngbédji, « la révision de la constitution est un projet agité aux fins de la mobilisation politique, aux fins de discréditer ceux qui sont en place. » Mais voilà moins d’une semaine après cette déclaration que le sujet que l’exécutif estime agité et fictif vient en plat de résistance sur la table des députés. Il est vrai, aucune tendance d’aucune couche de la population n’est favorable à une nouvelle révision de la constitution du Bénin. Les députés aussi bien de la mouvance que de l’opposition sont tous conscients de cette réalité. En programmant donc à l’ordre du jour de cette première session extraordinaire de l’année le sujet d’étude et de vote de la proposition de loi que son auteur Assan Seïbou refuse de retirer, l’Assemblée Nationale du Bénin semble ainsi jouer avec le destin de tout un peuple en ce qui concerne l’avenir de notre démocratie. C’est alors le moment pour nos Honorables députés de se montrer dignes représentants des populations qui les ont élus à l’Assemblée Nationale.

Eyitayo Charles YAÏ

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