CONDITIONS CARCÉRALES DE MADAME RECKYATH MADOUGOU : La Prof Vicencia Boco s’indigne et alerte le Président Talon

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(Lire l’intégralité de sa lettre au chef de l’État)

Face aux conditions de vie infligées à la célèbre détenue Reckyath Madougou, des voix se font entendre. Dans sa lettre adressée au Chef de l’État en date du 07 avril 2024, Madame la professeure Vicencia Boco a exprimé son amertume de voir les droits d’une détenue violés de manière aussi flagrante. Une situation qui a rendu malade l’ancienne ministre qui « n’a pas accès à des soins adéquats ».

Madame Vicencia Boco, écœurée par les conditions difficiles de vie carcérale de Reckyath Madougou, invite Patrice Talon à « savoir faire la différence entre le droit des individus et notre besoin de faire souffrir ceux qui ne pensent pas comme nous ». « La vie est si courte et le pouvoir si éphémère!!! 20 ans 30 ans..de pouvoir ne sont rien dans la marche d’un États et du monde » a laissé entendre Madame Vicencia Boco qui n’en peut plus avant d’inviter le Chef de l’État à permettre « que les conditions de détention de Mme Reckyath Madougou respectent ses droits à défaut d’être adoucies ».

Pour Madame Vicencia Boco qui invite Patrice Talon à entrer dans l’histoire par la grande porte, « Les héros ne sont pas ceux qui ont été les plus méchants ou les plus violents ou les plus meurtriers. Les héros sont ceux qui ont pansé les blessures des cœurs et des âmes des hommes. Les héros sont ceux qui ont pansé les plaies, donne du pain, étanché la soif, donné la joie ». En tout état de cause conclut Vicencia Boco dans sa lettre au Président Talon : « Vous serez hélas seul comptable de ce qui pourrait advenir à elle et aux autres détenus politiques ».

La vérité qui manquait

Lire l’intégralité de la lettre

Pr Vicencia BOCO au Président Talon.

Depuis 2 jours je suis malade. Malade qu’on puisse refuser des soins à un détenu qu’il fut de droit commun ou politique.
Je suis malade qu’on puisse refuser à une maman détenue de voir ses enfants même de leur téléphoner.
Le médecin que je suis refuse d’accepter qu’une détenue puisse ne pas avoir accès à des soins adéquats.
Je sais que rien n’est plus grisant que le pouvoir et la puissance que donne ce pouvoir mais il est important de savoir faire la différence entre le droit des individus et notre besoin de faire souffrir ceux qui ne pensent pas comme nous. La puissance que donne l’argent s’arrête le jour où vous êtes face à vous même et face à l histoire. On peut écrire des histoires édulcorées, falsifier les textes et les chiffres mais la vérité sera toujours mise à nue un jour où l’autre. La vie est si courte et le pouvoir si éphémère!!! 20 ans 30 ans..de pouvoir ne sont rien dans la marche d’un État et du monde.
Au delà de tout il ne restera de nous que l’humanité dont nous avons été capables.
Les héros ne sont pas ceux qui ont été les plus méchants ou les plus violents ou les plus meurtriers. Les héros sont ceux qui ont pansé les blessures des cœurs et des l’âmes des hommes. Les héros sont ceux qui ont pansé les plaies, donne du pain, étanché la soif, donné la joie. Les bâtisseurs de monuments et de cathédrales sont d’illustres inconnus de l’histoire.
Excellence Monsieur le Président Patrice Talon de quel côté de histoire voulez-vous être?
Permettez que les conditions de détention de Mme Reckya Madougou respectent ses droits à défaut d’être adoucies. Vous serez hélas seul comptable de ce qui pourrait advenir à elle et aux autres détenus politiques. Vous méritez mieux pour votre bilan politique
Pr Vicentia BOCO.
Cotonou le 7 avril 2024

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