SORTIE DE L’ANCIEN PRÉSIDENT DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE SUR LE NOUVEAU CODE ÉLECTORAL : Les griefs de Théodore Holo contre les députés de la mouvance
L’adoption dans la nuit du 05 au 06 mars dernier par l’Assemblée Nationale d’un nouveau code électoral pour le Benin ne finira pas de si tôt à faire couler d’encre et de salive. Le Professeur Théodore Holo, lors de sa dernière sortie médiatique, n’avait pas prêté sa langue au chat pour relever les incongruités contenues dans la loi votée par la représentation nationale. Et le sachant de nos textes fondamentaux était, on ne peut plus direct dans ses analyses. « Le nouveau code électoral viole la constitution en son article 81″. « La Constitution, dans son article 81, dit que les députés sont habilités à voter une loi qui détermine le minimum de suffrage à obtenir par les listes de candidature au plan national pour être éligibles à la répartition des sièges. Mais le Code électoral voté parle désormais d’un minimum de suffrage par circonscription électorale » a laissé entendre le Professeur Holo qui estime qu’à partir du moment où ces dispositions ne sont pas observées dans la nouvelle loi du code électoral, il y a forcément violation de la constitution. Mais l’ancien Président de la Cour Constitutionnelle fait observer néanmoins que le nouveau texte sera soumis à un examen par la Cour constitutionnelle afin de vérifier sa constitutionnalité, conformément aux recommandations de la loi. A entendre le Président Holo, les initiateurs de ce code ont simplement « corsé entre autres les conditions de parrainage pour les candidats à la présidentielle », toute chose qui est en inadéquation avec l’esprit de l’unité nationale. « Je ne suis pas contre le principe de quitus. Ce que je conteste et qui me gêne est que l’on prive certains de leur droit d’être candidat à l’élection. L’administration doit être neutre », a t-il fait observer.
Eyitayo Charles YAÏ