EN VÉRITÉ, EN VÉRITÉ JE VOUS L’ÉCRIS. Par Eyitayo Charles YAÏ : Treize (13) milliards en l’air?
C’est la question à laquelle le commun des mortels béninois peine à trouver de réponses depuis la décision de la CAF qui déclasse le Stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou des compétitions internationales. Et pour cause, la charpente de notre plus grand Stade, le plus moderne du 229 n’aurait pas respecté les normes internationales. Par conséquent, Cotonou ne peut plus abriter aucun match ou compétition sportive de type regional ou international. Pourtant ! Il n’a pas encore deux ans qu’un investissement colossal de rénovation de ce Stade a englouti treize (13) milliards du contribuable béninois.
Tous les verbes ont été bien conjugués pour qualifier la qualité des travaux effectués qui font de cette infrastructure un joyaux moderne. Mais cela n’a duré que le temps d’un feu de paille. Une décision des instances sportives internationales qui vient mettre à nu le pot aux roses sous le régime de la rupture ? En tout cas, au cours de sa sortie médiatique du weekend dernier, lorsqu’il devait donner de la voix sur le sujet, le porte-parole du gouvernement n’a t-il pas réussi à convaincre ?. Il est vrai, Wilfried Léandre Houngbédji s’est expliqué à qui veut l’entendre pour justifier la position du gouvernement sur ce que d’aucuns qualifient de la honte nationale, le déclassement du Stade de l’Amitié.
A l’analyse des mots prononcés par le Secrétaire Général Adjoint du gouvernement, l’exécutif du Président Talon attend le rapport formel de la CAF avant de taper du poing sur la table pour situer les responsabilités. Mais rénover le Stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou à coup de treize (13) milliards pour que deux (02) ans plus tard l’on vienne nous dire qu’il ne respecte pas les normes internationales continue de faire rêver à un conte de fée. L’on retiendra seulement que désormais, notre onze national ne pourra plus bénéficier du soutien sur place de ses supporters.
