EN VÉRITÉ, EN VÉRITÉ JE VOUS L’ÉCRIS. PAR EYITAYO CHARLES YAÏ : De la prison à la gloire
L’histoire biblique nous enseigne dans son livre de Génèse, le récit d’un Joseph vendu par ses frères. Jeté en prison pour une affaire dans laquelle il était complètement innocent, il fini par se retrouver couronné premier ministre au palais de la première puissance mondiale de l’époque. Mais depuis la fin du XXè siècle, l’Afrique a commencé par traduire dans la réalité, cette épopée qui s’est réalisée en Egypte plus de 2000 ans avant notre ère.
Ainsi, en 1994, le vieux continent a surpris l’humanité avec la montée au trône en Afrique du Sud de Nelson Mandela qui, pendant vingt sept (27) ans a été emprisonné pour sa conviction politique. Quatre années après sa libération, il vient remplacer au palais de Pretoria Frédéric de Clerck de la minorité blanche qui opprimait les noirs et a conduit Mandela en prison pour plus de deux décennies.
En 1999, c’est le Nigéria avec Olushègun Obasanjo. Après avoir passé plus de cinq (05) années en prison pour avoir haussé le ton sur la gouvernance de Sanni Abatcha, il monta au palais d’Abuja un an plus tard pour prendre le contrôle de la première puissance de l’Afrique occidentale. Et l’histoire devint toujours têtue.
L’Afrique de l’Ouest et encore l’Afrique de l’Ouest et à l’Ouest, le Sénégal. Nous sommes en pleine première moitié du XXIè siècle. Du palais de justice au palais presidentiel, du statut de prisonnier au statut de Président, les Sénégalais nous montrent comment la traversée est bien possible. Et la nature ne finira pas de nous offrir ses surprises.
Encore prisonnier jusqu’à la date du 14 mars 2024, Bassirou Diomaye Faye monte en flèche dix (10) jours après sa sortie de prison pour atteindre le sommet de la gloire et devient le Président du grand Sénégal le 24 mars de la même année. Quelle providence? Une ascendance qui fait réfléchir.
Le nouvel homme fort de Dakar vient ainsi rafler le fauteuil à son bourreau qui, quelques jours plus tôt le considère comme un moins que rien. Il prête serment et prend le contrôle du pays de la Teringa dès ce 02 avril pour décider du sort de Macky Sall et ses barrons sur qui il a desormais le droit de vie et de mort.
Quelle leçon de vie? C’est le prisonnier d’hier qui aujourd’hui a droit au tapis rouge et décide au sommet de l’État..
