CRISE BÉNIN-NIGER : Tiani, droit dans ses bottes boude la main tendue de Talon

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La petite étincelle qui s’est allumée le 26 juillet dernier au palais de la République à Niamey avec le coup d’État qui a évincé le Président Mouhamed Bazoum de la tête de l’État Nigérien continue d’embraser des nations que les sapeurs-pompiers diplomatiques peinent à maîtriser. Le Président Talon dans ses démarches récentes a voulu décrisper la situation en faisant profil bas même si dans un passé non lointain, il s’est exprimé pour rétablir de force son ami Bazoum, le chef de la junte n’est pas prêt à oublier de si tôt les séquelles qu’ont créées à son pays la position radicale du Bénin à un moment clé de son histoire. Il n’est pas nécessaire de rappeler l’atmosphère tendue qui a caractérisé ces derniers temps les relations entre les deux pays. Le Bénin radical à un moment donné, a dilué son vin pour permette que le pétrole du Niger soit embarqué à partir de Sèmè.

Une décision qui n’a pas émoussé la position du Général Tiani surtout qu’au dernier moment, Patrice Talon a corsé davantage la frontière du côté fluvial que profite les populations de façon informelle. Mais le gouvernement du Bénin voudrait en dépit de ce que lui reproche le Niger l’ouverture de la frontière de part et d’autre des deux pays. L’émissaire du Chef de l’Etat Béninois, porteur du message d’apaisement a été simplement éconduit à Niamey.

Kèmi Séba plus important que la diplomatie du Bénin?

Le Ministre Samou Séïdou Adambi, porteur du message du Président Patrice Talon n’a pas été autorisé à rencontrer le chef de junte Nigérienne pour négocier les accords entre les deux pays. Le représentant officiel de l’État béninois a été simplement éconduit par les autorités Nigériennes. Alors qu’il n’y a pas longtemps que ces mêmes autorités de la junte au pouvoir ont reçu en pompe et triomphalement le compatriote panafricain Kémi Séba, celui-là qui, au pays est lynché dans les médias et que certaines langues n’hésitent pas à qualifier de psychopathe. L’on peut alors se demander ce qui croche dans l’appareil diplomatique de notre pays. On se rappelle qu’au début de cette crise, le chef de la diplomatie béninoise, Olushègoun Adjadi avait subit le même sort à Niamey que son homologue Samou Séïdou Adambi.
En rejetant les officiels béninois pour des négociations et dresser de tapis rouge à Kémi Séba, celui-là qui s’oppose farouchement à la politique de la Marina, le Général Tiani et son gouvernement n’ont pas encore dit le réel motif qui oppose leur régime à la gouvernance de Patrice Talon. Sinon que, tout fait croire aujourd’hui que l’homme fort de Niamey ne calcule même pas les conséquences de cette situation qui s’envenime de jour en jour.

Eyitayô Charles YAÏ

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