Coup d’État au Gabon : Et de cinq (05) pour l’Afrique subsaharienne

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(L’Afrique serait-elle vraiment réveillée de son sommeil?)

CEDEAO = 05

CEMAC = 01

Alors qu’on croit conjuguer au passé ce système d’accaparement du pouvoir d’État au terme de la conférence de la Baule au cours de laquelle la decision finale est l’imposition de la démocratie dans les États africains par les urnes ce début de décennie des années 2020-2030 semble nous ramener en arrière avec la récurrence des coups d’État militaires. Comme une traînée de poudre, la nouvelle du coup annoncé tôt dans la matinée de ce mercredi 30 août 2023 au Gabon, n’a pas tardé à prendre la forme d’une réalité. Ali est tombé alors qu’il vient d’être proclamé quelques minutes seulement vainqueur d’une « élection démocratique ». Il est le cinquième Chef d’État en Afrique subsaharienne à subir ce sort après le Malien IBK, le Guinéen Alpha Condé, le Burkinabé Rock Kaboré et le Nigérien Bazoum. Tous, des pays issus de l’ancienne colonie de la France de Charles de Gaulle.

Alors que le cas du  Niger continue de préoccuper la communauté internationale, ce sont les Gabonais qui ne laissent aucune chance à leur ancien/nouveau Président de jouir même une heure de temps de son nouveau mandat. En effet, cette procédure d’écourter les mandats présidentiels et de remettre en cause l’ordre constitutionnel du pays a été proscrite depuis le discours de François Mitterrand à la Baule en 1990. Un discours qui avait été précédé par la Conférence Nationale des Forces Vives de la Nation du Bénin qui balisait le boulevard de la démocratie aux nations africaines. Et si l’Afrique francophone retourne de nos jours soit plus de trente ans (30) ans après la Baule à la case du départ, cela pose de sérieux problèmes qui interpellent la conscience de l’intelligentsia du continent. C’est dire en terme clair que cette démocratie est mal gérée par la classe politique qui donne raison de ce fait à l’ancien Président français, feu Jacques Chirac, alors Maire de Paris quand il proclamait à Abidjan en juin 1990 que « la démocratie n’est pas faite pour les africains. » Sinon, quoique les coups d’État sont condamnés, le phénomène est encouragé et soutenu par les populations. De Bamako à Libreville en passant par Conakry, Ouagadougou et Niamey, le contact fait est que les putchistes ont reçu les félicitations et les encouragements des populations qui, plutôt que de dénoncer un acte barbare, sont sorties dans les rues pour exprimer leur satisfaction. Il n’est pas rare d’entendre les putchistes accusés  de trahir les barrons des régimes déchus qu’ils ne tardent pas de placer sous les verrous. A partir de ce moment, l’on est en droit de vouloir savoir pour qui se bat la communauté internationale et pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel à quelle fin?

Eyitayo Charles YAÏ

1 thought on “Coup d’État au Gabon : Et de cinq (05) pour l’Afrique subsaharienne

  1. Vous qualifiez les coups d’état de barbares? Quelle analyse biaisée! Il manque vraiment d’objectivité à ce que vous publiez.

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