Retour des coups d’État en Afrique de l’Ouest: Mohamed Bazoum désormais cité comme ex-président déposé

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A qui le tour ?

Un appel fort aux dirigeants africains de prendre conscience et d’écouter leur peuple

Le continent africain, on peut dire sans glisser dans le genre hyperbolique qu’il est désormais à l’ère des putshs c’est-à-dire des coups d’État militaires répétés. La conquête du pouvoir à travers un coup de main par un groupe militaire est illégitime et souvent condamné car c’est tordre le coup à la constitution en vigueur laquelle est le socle de la République. Sur le continent africain, le putsch est en vogue extraordinaire. D’août 2020 à juillet 2023, 5 coups d’État ont été perpétrés dans l’espace africain. 

 -Au Mali, les forces maliennes ont déchu le 18 août 2020 le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).

-Au Tchad, Idriss Déby qui a fait 30ans de règne a été tué au front. Cependant, Plusieurs sources ont indiqué que c’est fait à volonté pour en finir avec le Maréchal. A sa mort, son fils prend le pouvoir. Pour rappel, il faut dire que Idriss Déby a dirigé le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) pour aller assassiner le président Hissène Habré le 1er Décembre 1981.

-En Guinée, une élite de l’armée guinéenne dénommée le Groupement des Forces Spéciales (GFS) s’est emparée du palais présidentiel et capture le président Alfa Condé le 5 septembre 2021.

– Au Burkina Faso, une minuterie a lieu le 30 septembre 2022, 8 mois après celle du lundi 24 janvier 2022. Paul-Henri Sandaogo a été renversé et le capitaine Ibrahim Traoré prend le pouvoir. Depuis l’indépendance du Burkina Faso en 1960, le pays a connu 8 coups d’État entrecoupés de périodes démocratiques avec plusieurs présidents élus.

 – Au Niger, le coup d’État survenu le 26 juillet 2023 dirigé par le général Omar   Tchiani patron de la garde présidentielle et ses éléments, a contraint le président Mohamed Bazoum à la démission.

   Pourquoi des putshs répétés en Afrique ?

 Plusieurs situations peuvent justifier les coups d’État répétés en Afrique.

– La mainmise des dirigeants africains sur les institutions républicaines.

– Le coup d’État constitutionnel à travers la révision de la constitution aux fins de s’éterniser au pouvoir.

– La corruption galopante pendant que le peuple est affamé.

– La soumission totale des dirigeants africains à l’occident.

– L’incapacité des dirigeants africains à gérer la crise djihadistes dans certains pays africains. Voilà quelques des situations qui entraînent des coups d’État enregistrés ça et là sur le continent africain.

  Il est indispensable que les dirigeants africains puissent écouter leurs peuples, de se libérer du joug de l’occident et répondre efficacement aux aspirations du peuple. Ils doivent reconnaître que la souveraineté appartient au peuple.

 En face de ces coups d’État, plusieurs citoyens africains se posent la question de savoir : à qui le tour ? Plusieurs dirigeants africains qui ont tripatouillé la constitution pour faire plus que le mandat constitutionnel prévu, commencent à avoir de l’insomnie. La nature paye toujours aux dirigeants africains le prix de leurs actes.

  Chester VIHOUEDELI

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