RÉSOLUTION DE LA CRISE POLITIQUE ET SOCIALE AU SÉNÉGAL : Macky Sall téléphone à Alassane Ouattara
.Rien ne sert de courir, il faut organiser l’élection présidentielle à la date prévue
Désormais sur la sellette, le Président Macky Sall est entrain de chercher une porte de sortie. L’incarcération de Ousmane Sonko, principale figure de l’opposition sénégalaise et le report de l’élection présidentielle du 25 Février 2024 mettent Macky Sall dans une situation inconfortable. Des manifestations se font par le peuple dont la dernière qui a lieu le samedi 17 Février passé à Dakar, la capitale sénégalaise, a rassemblé plusieurs milliers de personnes pour exiger la tenue de la présidentielle.
Lâché par les États-Unis, la France et autres pays, ainsi que la CEDEAO aussi qui s’y est opposée au report de l’élection présidentielle, Macky Sall a désormais le dos au mur.
L’opposition prête à aller jusqu’au bout, a déposé un recours devant le conseil constitutionnel qui a invalidé le décret électoral de Macky Sall et la loi approuvée par le parlement sur le report de l’élection du 25 Février 2024 au 15 Décembre prochain. Un camouflet essuyé par Macky Sall qui a pris acte de la décision du conseil constitutionnel.
Devant ces tribulations qui l’accablent, Macky Sall a téléphoné à son homologue ivoirien pour prendre des conseils dans le but de trouver une véritable porte de sortie, nous informe le média Africa intelligence dans sa publication en date du 16 Février 2024. La position de Alassane Ouattara sur le sujet n’a pas été rendue publique.
En dehors des conseils sollicités, le parcours des Éléphants dans la CAN 2023 jusqu’à leur victoire a été abordé par les deux dirigeants.
Que faut-il faire pour le retour à la paix au Sénégal ?
La première condition sine qua non est d’abord la libération de Ousmane Sonko et les autres otages politiques. Ensuite, rétablir Ousmane Sonko sur la liste électorale. Enfin, une assise nationale impliquant le peuple sénégalais et tous les partis politiques. Ces mesures vont automatiquement décrisper la crise.
Rien ne sert de courir il faut partir à point. Certains dirigeants africains doivent savoir que nul n’est assez fort pour être toujours le maître, la force doit résider dans le respect scrupuleux des lois établies. La souveraineté appartient au peuple.
Chester VIHOUEDELI