Patrice Talon devant les députés sur l’état de la nation : « Depuis 2016, notre pays progresse par notre travail à nous tous »
- « Et pourtant, le pays végète dans la misère chaque jour » s’est exclamé un citoyen lambda
- « Ce discours a permis de tenir un langage de vérité et d’honnêteté avec le peuple » Dr Mouhamed Awali Akintola, (RN)
- « Ce discours, plutôt que de rassembler, divise et aggrave les tensions sociales » Expérience Tèbè (MPL)
- Voici l’intégralité du discours du Président Patrice Talon sur l’état de la nation
Le Chef de l’Etat Patrice Talon s’est prêté vendredi dernier à son devoir Constitutionnel et cela, conformément à l’article 72 de la loi fondamentale du pays en se présentant devant la représentation nationale pour présenter son discours sur l’état de la nation. Pour cet exercice, l’avant-dernier du genre avant qu’il ne cède son fauteuil et passe le témoin à un autre occupant, Patrice Talon a fait parler de lui. Pendant 23 mn 09 s d’horloge, le Président de la République a fait le bilan élogieux de la gestion de son pouvoir pour l’année 2024. Dans ce compte-rendu annuel de ses activités aux Béninois, Patrice Talon a salué les prouesses de sa gouvernance qui sont les effets collectifs et laisse entendre que: « Depuis 2016, notre pays progresse par notre travail à nous tous ». C’est ce niveau de l’intervention du Chef de l’État qui a suscité l’interrogation d’un pauvre citoyen qui se voit complètement déboussolé et perdu dans le bilan du 20 décembre et se pose la question de savoir : « pourquoi la morosité et la misère s’intensifient alors chaque jour si les propos tenus par le Président de la République étaient la réalité ? » Alors que pour le Président Talon, « Le Bénin continue sans tapage d’avancer sur le chemin de son développement et de la consolidation de son unité « , le pauvre Béninois ne comprend toujours pas pourquoi le panier de la ménagère s’amenuise de jour en jour et que les populations n’arrivent pas à satisfaire leurs besoins les plus élémentaires et se demande ce que Patrice Talon met dans le développement qu’il vante. C’est comme si : « L’industrie, l’agriculture, le commerce et l’artisanat » qui « progressent de manière remarquable » étaient dans le Bénin des uns pendant que eux vivent dans le Bénin des autres pour ne pas les voir. Autrement selon ce citoyen qui a requit l’anonymat, « le taux du chômage des jeunes aurait connu une diminution ».
Des impressions de quelques animateurs politiques sur le discours du Chef de l’État
Le message du Président Patrice Talon de ce vendredi 20 décembre 2024, ne va jamais échapper à l’observation des hommes politiques et analystes de la situation sociopolitique nationale. Les commentaires sont faits selon la position de chacun sur la balance politique nationale.
Invité à opiner sur le discours du vendredi dernier, le Secrétaire à la communication, porte-parole du Parti la Renaissance Nationale et chargé de missions de la Présidente Claudine Prudencio se retrouve parfaitement dans les propos tenus par le Président Patrice Talon. Selon le Dr Mouhamed Awali Akintola, puisque c’est de lui qu’il s’agit, « Ce discours a permis au Président de la République de tenir un langage de vérité et d’honnêteté avec le peuple Béninois« . La position qu’occupe le Bénin aujourd’hui en matière de crédibilité financière sur le marché financier monétaire international, la position du Bénin parlant de l’environnement, de la salubrité sont des preuves palpables de la tenue des promesses faites au peuple selon le chargé de mission de la Présidente du Parti la Renaissance Nationale. Patrice Talon, à entendre le Dr Mouhamed Awali Akintola a complètement raison et partage entièrement son avis lorsque vers la fin de son discours, le Président de la République laisse entendre : qu’aucun compromis ne sera de taille à nous faire reculer sur le chemin du développement ». Le porte-parole de la Renaissance Nationale croit dur comme fer que si de telle vision avait guidé notre État depuis toujours, nous ne serons pas à ce niveau de développement.
C’est dans un communiqué officiel de son. Parti que le Président du Mouvement Populaire de Libération MPL s’est exprimé sur le discours du Président de la République sur l’état de la nation. Pour Expérience Tèbè, « Ce discours, empreint d’une autosatisfaction criante, témoigne d’un mépris inacceptable pour la réalité quotidienne que vivent nos concitoyens. Il est inacceptable de se réjouir d’une situation nationale alors que les citoyens font face à des difficultés insurmontables selon le Parti MPL. A entendre Expérience Tèbè, « Les propos tenus lors de ce discours, tels que « aucune supplication, aucun râle, aucune menace ne nous fera reculer » ne font que renforcer l’idée d’un dirigeant qui se place au-dessus des aspirations et des souffrances de son peuple. Ce discours, plutôt que que de rassembler divise et aggrave les tensions sociales ». Et le Parti MPL d’appeler le Chef de l’Etat à faire preuve d’humilité, à écouter les voix de la nation et à engager un véritable dialogue pour construire ensemble un avenir meilleur ».
Eyitayô Charles YAÏ
Position du Parti MPL sur le Discours sur l’État de la Nation – 20 Décembre 2024
Le Parti MPL tient à exprimer sa profonde déception et sa vive indignation suite au discours sur l’état de la nation prononcé par le chef de l’État ce vendredi 20 Décembre 2024. Ce discours, empreint d’une auto-satisfaction criante, témoigne d’un mépris inacceptable pour la réalité quotidienne que vivent nos concitoyens.
Il est inacceptable de se réjouir d’une situation nationale alors que les citoyens font face à des difficultés insurmontables. L’absence d’un bilan social tangible et la négligence des réalités vécues telles que celles des AME, des agents du port,des transporteurs des commerçants et.., ainsi que la jeunesse confrontée à un chômage endémique, illustrent l’aveuglement de nos dirigeants. Dans ce contexte de cherté de la vie, particulièrement en cette période de fin d’année, le silence radio du chef de l’État est non seulement décevant, mais également révélateur d’une indifférence insupportable.
Les propos tenus lors de ce discours, tels que « aucune supplication, aucun râle, aucune menace ne nous fera reculer », ne font que renforcer l’idée d’un dirigeant qui se place au-dessus des aspirations et des souffrances de son peuple. Ce discours, plutôt que de rassembler, divise et aggrave les tensions sociales. La posture adoptée par le chef de l’État évoque davantage celle d’un chef de parti politique que celle d’un président de la République, chargé de rassembler et d’apaiser.
Cette occasion manquée pour initier un véritable dialogue social et pour restaurer l’espoir chez nos concitoyens est une opportunité regrettablement perdue. Au lieu d’appeler à la cohésion nationale, le discours n’a fait qu’amplifier le sentiment de désespoir parmi ceux qui attendent des réponses tangibles et une véritable prise en compte de leurs préoccupations.
Face à cette situation, le Parti MPL appelle le chef de l’État à faire preuve d’humilité, à écouter les voix de la nation et à engager un véritable dialogue pour construire ensemble un avenir meilleur. Nous ne pouvons rester indifférents face à la souffrance de nos concitoyens et nous exigeons des actions concrètes pour améliorer leur quotidien.
Voici l’intégralité du discours de Patrice Talon sur l’état de la nation
MESSAGE DE MONSIEUR PATRICE TALON PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT, CHEF DU GOUVERNEMENT SUR L’ETAT DE LA NATION
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Mesdames et Messieurs les députés,
A nouveau, je me fais le devoir et le plaisir de venir ici, dans le temple de la contradiction politique (constructive), vous entretenir sur l’état de notre nation.
Honorables députés, alors que le monde s’enfonce globalement dans un cycle d’incertitude et d’instabilité, que les foyers de tensions se multiplient ici et là, déstabilisant l’économie mondiale, que la démocratie, l’ordre mondial, la coopération internationale et le climat paraissent plus que jamais mal en point, le Bénin continue sans tapage, d’avancer sur le chemin de son développement et de la consolidation de son unité.
Nos succès sont incontestables dans tous les domaines, même si leurs effets ne sont pas toujours immédiatement perceptibles. Le seul domaine dans lequel nous sommes toujours à la peine, reste celui de la lutte contre le terrorisme sur la frontière nord du territoire.
Malgré nos efforts qui nous permettent de contenir le mal, voire de le faire reculer, nos forces de défense et de sécurité positionnées sur nos lignes de frontière nord continuent d’être éprouvées par des terroristes en totale liberté dans des pays voisins.
Cependant, je peux vous affirmer que les investissements qui sont en cours, tant en matériels, en infrastructures, qu’en ressources humaines, nous permettront sous peu, de tenir les terroristes loin de notre territoire.
Honorables députés,
La cherté de la vie et le faible pouvoir d’achat du plus grand nombre d’entre nous, demeurent eux aussi pour moi, un point d’insatisfaction et de peine. Mais en vérité, un pouvoir d’achat suffisant pour chacun de nous tous, n’est-il pas l’objectif final de notre action commune ? Est-il réaliste que, venant de si loin, nous soyons déjà tous, satisfaits de tout ?
Nous n’y sommes pas encore, mais ensemble nous construisons jour après jour le pays, afin qu’il offre à chacun, à terme, les meilleures opportunités d’épanouissement en fonction des efforts fournis. C’est ainsi que, dans chacun des domaines fondamentaux permettant au pays de parvenir à cette étape, nos progrès sont continus et incontestables.
Depuis 2016, notre pays progresse par notre travail à nous tous.Les observateurs avisés affirment qu’on n’a jamais vu autant de chantiers ouverts à la fois au Bénin.
L’eau potable n’arrête pas de gagner de plus en plus de localités et s’établit en cette fin d’année à 80% de taux de pénétration de la population contre 42% en 2016.
Le retard que nous avons pris en raison des nombreux échecs de forage dans les régions difficiles est en train d’être rattrapé. Il en est de même dans le secteur de l’électricité où nous sommes victimes de notre propre succès en ce que l’explosion du branchement des ménages et l’arrivée d’un grand nombre d’industries gourmandes en énergie électrique, dépassent largement nos prévisions et planifications. Mais nous serons au bout de nos peines dans les 24 mois à venir.
Dans le secteur des infrastructures, la cité ministérielle, la cité administrative d’Abomey-Calavi, les cités départementales, les multiples édifices administratifs et d’institution, les innombrables marchés modernes ruraux et urbains qui font de plus en plus notre fierté comme jamais, et j’en passe, témoignent de nos prouesses sans pareilles.
Le secteur de la santé n’est pas en reste et le meilleur s’annonce déjà. Le Centre Hospitalier International d’Abomey-Calavi, l’hôpital de zone de Savè ou celui de Tchaourou sont autant d’exemples qui nous donnent l’avant-goût de ce qui est en cours.
Dans le secteur productif, notre dynamisme reste soutenu et enviable. L’industrie, l’agriculture, le commerce, les services et l’artisanat progressent de manière remarquable. La mécanisation agricole est en train de connaître un succès et une pénétration dépassant toutes les prévisions.
Il en est de même pour l’industrialisation du pays dont la vitesse surprend tout le monde avec ses exigences de matières premières agricoles suscitant quelques controverses et justifiant ainsi que le progrès nécessite souvent des sacrifices.
Quant au bon fonctionnement de notre administration publique, le constat reste éloquent même si beaucoup d’efforts restent à faire. Elle se dépolitise complètement pour être plus efficace, et le seul critère pour y accéder est définitivement le mérite.
Nos services publics se dématérialisent et sont de plus en plus accessibles aux usagers faisant reculer les tracasseries et la corruption.L’école béninoise a oublié les années scolaires irrégulières émaillées de grèves sauvages.
Le microcrédit s’est définitivement débarrassé de l’allégeance politique et du rançonnement et le nombre de bénéficiaires ne cesse de croître.
Le secteur judiciaire s’améliore de plus en plus, même si l’effectif de magistrats nécessaire reste largement insatisfait faute de postulants qualifiés. Mais l’Etat met les bouchées doubles pour combler le déficit et assurer la formation.
Quant à la bonne gouvernance, notre pays continue de se distinguer et vient d’être classé 2ème en Afrique et 1er de l’espace francophone d’Afrique en matière de transparence budgétaire.
Enfin, il n’échappe à aucun regard que le Bénin s’impose de plus en plus comme un pays de rayonnement artistique, culturel et touristique.
Tout ceci est possible parce que nous mobilisons davantage de ressources financières au plan interne et en assurons une gestion rigoureuse pour financer les projets structurants afin d’améliorer nos infrastructures, développer nos secteurs productifs, créer des emplois et améliorer le bien-être de nos populations.
Tout cela permet au Bénin d’être plus crédible sur la scène internationale et de rassurer les partenaires qui lui font confiance.
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Mesdames et Messieurs les députés,
Vous l’aurez remarqué, je ne suis pas venu vous abreuver de chiffres évocateurs ou d’une liste impressionnante de nos réalisations.
Vous êtes acteurs et co-auteurs, au même titre que l’ensemble de nos concitoyens, de toutes ces réalisations ; Vous qui nous donnez les moyens législatifs et qui contrôlez notre action pour nous pousser à performer davantage.
Au demeurant, vous avez été témoins de la tournée de reddition de comptes que le Gouvernement a entreprise cette année dans nos 77 communes.
Cette démarche qui célèbre la démocratie participative a ainsi offert l’occasion d’échanges directs avec les populations dans tout le pays. Partout, elles ont exprimé leur satisfaction pour les réalisations visibles et ont surtout demandé que la dynamique qui les porte se poursuive et s’amplifie.
Et au cas où nous-mêmes, Béninoises et Béninois, acteurs au quotidien de ces avancées, ne les remarquons pas parce que nous avons encore des attentes insatisfaites ou parce que nous restons parfois enfermés dans le déni de nos propres succès, il y a des regards extérieurs qui nous observent, nous félicitent, nous envient et nous rassurent que nous sommes sur le bon chemin.
A titre illustratif, le Bénin vient d’être classé par les organismes spécialisés, parmi les 25 destinations touristiques les plus prisées au monde pour l’année 2025. Cette performance inédite n’est autre que le résultat de notre action résolue pour le développement touristique et il est clair qu’elle va s’améliorer encore avec l’achèvement de nombreux chantiers en cours dans le pays.C’est le signe que nous avons eu raison de commencer à révéler notre riche patrimoine touristique créateur d’emplois et de richesse.
Dans la même veine, suivant le classement du Forum économique mondial, le Bénin est aujourd’hui 5ème en Afrique pour la qualité de son réseau routier. S’il est vrai qu’on ne mange pas la route, il est pourtant vrai que la route fait manger. Plus que jamais, nous pouvons affirmer que le chemin du développement passe par le développement de la route.
La preuve est que partout, nos concitoyens en réclament davantage en précisant, que c’est bien de la nouvelle qualité de routes qu’ils parlent.
Honorables députés,
Cette qualité qui caractérise désormais notre action comme l’illustre notre réseau routier, est devenue la marque de la gouvernance publique du Bénin et celle de sa signature, de sorte que la notation de notre pays ne cesse de s’améliorer.
Récemment d’ailleurs, notre notation est passée de B à 2B dans un environnement pourtant, globalement difficile.Ainsi, notre pays se positionne parmi les meilleures signatures d’Afrique sub-saharienne et peut emprunter à des taux de plus en plus bas.
Un autre exemple par lequel la communauté internationale cite notre pays comme modèle, est notre programme de cantines scolaires grâce auquel nous donnons par jour un repas chaud à plus de 1,3 million d’écoliers dans plus de 80% de nos écoles primaires publiques dont 95% d’écoles en milieu rural. De fait, d’autres pays viennent de plus en plus s’inspirer de notre modèle.
Un dernier indicateur et pas des moindres, Cotonou vient d’être classée première ville la plus propre de l’Afrique de l’Ouest et sixième de toute l’Afrique.
Cela est certes flatteur, mais notre volonté est de faire toujours mieux car nous avons vocation à être les meilleurs en tout.
Tout ceci devrait nous convaincre que notre Bénin se construit grâce à nos propres efforts, et c’est cela le secret de tout développement socio-économique durable : savoir compter sur soi avant le soutien des autres.
Mesdames et Messieurs, représentant la nation,
Mais à quoi devons-nous une telle dynamique qui nous vaut les prouesses remarquables que le monde relève et apprécie ?
Dans un contexte où nous n’avons encore mis en évidence aucun gisement minier, l’ampleur et la qualité de nos réalisations tiennent de notre volonté de changer de destin, de notre ardeur au travail, mais davantage de l’état d’esprit qui nous caractérise désormais.
Cet état d’esprit, c’est celui d’avoir pris conscience que seul notre travail peut nous sortir de la pauvreté et nous offrir les conditions de vie auxquelles nous aspirons tous.
Cet état d’esprit, j’en ai la conviction, a inspiré nos Guépards dans leur campagne de qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations de Football édition 2025. Il leur a permis de surmonter les difficultés même lorsque cela paraissait impossible, pour revenir sur le devant de la scène continentale. J’ose croire qu’ils y puiseront désormais les ressources pour s’y maintenir et viser encore plus haut.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Viser plus grand et plus haut, au-delà des individus et des petits groupes, doit être aussi le leitmotiv de notre pays dans son ensemble. C’est cela qui va accroître nos performances, les densifier, les porter à échelle afin qu’elles impactent de plus en plus et durablement la qualité de vie.
Pour y parvenir, nous avons besoin, aujourd’hui et surtout à l’avenir, de ressources humaines aptes, capables d’exploiter au mieux leurs capacités au service de la nation.
Or, il est un fait que le retard de croissance affecte particulièrement les enfants au cours des 1000 premiers jours de leur vie, c’est-à-dire du 3ème mois de gestation jusqu’à l’âge de 2 ans, période durant laquelle le cerveau de l’enfant se développe pour l’acquisition du potentiel cognitif nécessaire à la construction du capital humain.
Le Gouvernement a-t-il initié le projet de supplémentation nutritionnelle des 1000 premiers jours qui vise à préserver nos enfants des préjudices irréversibles des carences nutritionnelles durant cette période et, ainsi, leur permettre de grandir en bonne santé avec la préservation de tout leur potentiel cognitif et intellectuel.
Grâce à ce projet dont la phase pilote est déjà en cours et qui sera bientôt généralisé dans tout le pays, nous fournirons gratuitement des suppléments nutritionnels aux femmes enceintes, aux femmes allaitantes et aux enfants de 6 à 24 mois.
Mieux, les frais de consultations prénatales dans les centres de santé publics seront pris en charge par l’Etat pour faciliter l’accès aux suppléments nutritionnels au plus grand nombre de femmes enceintes ciblées par le projet.
C’est l’une des raisons d’être de l’Agence nationale de l’Alimentation et de la Nutrition.
Mesdames et messieurs les Députés,
Associées à cela, la pertinence et la qualité de l’éducation et de la formation constituent des prérequis indispensables dans le processus de développement socio-économique.
C’est pourquoi, et vous le savez déjà, le Gouvernement a fait le choix d’une refonte totale de notre système éducatif en vue de donner la primauté à l’enseignement technique et la formation professionnelle.
Là-dessus, parce que les travaux de construction proprement dits n’ont pas commencé, je sais que certains doutent encore de la réalité du programme de mise en œuvre de 30 lycées techniques agricoles, de 8 écoles de métiers dans les secteurs de l’énergie, du numérique, des bâtiments et travaux publics, de la menuiserie du bois et de l’aluminium, de l’eau et de l’assainissement, de la maintenance des véhicules et des équipements industriels, du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration, de la mode et du textile.
Je comprends les impatiences mais je voudrais faire observer que les études techniques ont pris plus de temps que prévu, en raison des standards que nous exigeons désormais au Bénin. Elles sont maintenant achevées et les travaux de construction et d’équipement de ces écoles, de ces lycées techniques de métiers, démarreront dans les tout prochains mois, sachant que les ressources financières nécessaires sont déjà disponibles à plus de 440 milliards de francs CFA.
Ces programmes permettront notamment à tous les apprenants, quels que soient leurs profils, d’acquérir des compétences en temps réel selon leurs besoins et ceux du marché du travail.
Il est à rappeler que, dans la perspective de cette révolution qui s’annonce pour notre secteur éducatif, le Gouvernement finance depuis quelques années déjà, la formation, sur place et à l’étranger, de plus de 700 nouveaux enseignants devant servir dans le sous-secteur.De même, un programme de recyclage et de perfectionnement est en cours de préparation à l’endroit des enseignants en situation de classe.
Enfin, pour être complet sur ce sujet, je voudrais rappeler que le Gouvernement a entrepris de mettre en place pour la rentrée scolaire 2026, six lycées scientifiques et deux écoles normales supérieures scientifiques de référence internationale.
C’est dire, mesdames et messieurs, que l’année 2024 qui s’achève a consolidé nos acquis et poursuivi la dynamique au-delà de nos attentes.
Fort de ce constat, je m’en voudrais de ne pas vous exprimer, honorables députés toutes tendances politiques confondues, ma conviction largement partagée par la plupart de nos concitoyens et qui se résume comme suit :
Le Bénin notre pays a trouvé son chemin et cela est irréversible, peu importe l’opinion et le souhait des nostalgiques en quête d’un retour à notre passé honteux. Finie, finie l’usurpation du pouvoir politique par des vendeurs d’illusions incompétents et mal intentionnés. Aucune supplication, aucun râlement, aucune menace ne nous fera reculer.
Honorables députés, aucun compromis politique préjudiciable à notre développement ne sera concédé, pour plaire à qui que ce soit ou pour satisfaire un quelconque consensus politique.
Le Bénin est au-dessus de tout ; la démocratie et la compétition politique devront, désormais, être exclusivement et absolument au service de notre développement.
Vive le progrès !
Vive le Bénin !
Je vous remercie.