DÉMISSION COLLECTIVE À L’UP-R LA SEMAINE DERNIÈRE : Les prémices qui annoncent la révolution de 2026

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Un évènement de haute portée politique a agité l’actualité nationale la semaine dernière et semble prendre l’allure d’un événement anodin. Il s’agit bien sûr de la démission collective de cent soixante huit (168) membres de la plus grande formation politique de la mouvance au pouvoir. L’événement de Porto-Novo avec le depart d’un nombre aussi important du principal parti qui soutient les actions du Chef de l’État, mérite d’être pris au sérieux. Il constitue qu’on le veuille ou pas le déclic d’un mouvement qui annonce l’effectivité de la fin d’un système de gouvernance.

Le débat scientifique autour de l’acte pris par les progressistes réfractaires n’est pas de savoir si la demande des demissionnaires est acceptée ou rejetée par l’instance suprême du parti. La réflexion est de saisir le fonds de l’acte pour en tirer les conclusions de ce que, à deux ans de la fin du règne de Patrice Talon, le mur de la mouvance est largement lezardé. Il démontre qu’au niveau de cette mouvance en général et l’UP-R en particulier, le gâteau de la rupture n’est pas équitablement partagé et que dans le cercle, certains continuent de serrer les ceintures pendant que d’autres mènent une vie opulente.

Dans tous les cas, les signataires de la lettre de Porto-Novo ne sont que des cobayes d’un mouvement qui ne tardera pas à prendre d’ampleur chaque jour qui nous rapproche du 24 mai 2026. Si donc cent soixante huit (168) militants ont réussi à briser leur silence par cet acte courageux de démission à partir de Porto-Novo, soyez rassurés que de milliers de militants d’un autre parti de la mouvance dans d’autres villes du Bénin se cachent derrière eux et peuvent bien se manifester avant les élections générales de 2026.
En élaborant le code électoral sur la base de 20%, il n’est pas exclu que les partis de la mouvance soient surpris au dernier moment par des résultats qui ne leurs seront pas du tout favorables. Car, le calcul que les élaborateurs du texte législatif n’ont pas pris le temps de faire, c’est que nombreux de leurs militants sont mouvanciers du jour mais qui au fond sont plus qu’opposants et sont prêts à le manifester dans les urnes le moment venu pour faire la révolution en 2026 en votant pour une alternance radicale. Candide Azannaï n’a pas manqué de dire lors de sa récente sortie que plus de 80% des partisans du Président Talon sont farouchement contre lui et que le désarroi est grand.

Eyitayo Charles YAÏ

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