Au sujet de la libération des détenus politiques notamment Madougou et Aïvo : Patrice Talon toujours rigide dans sa position
72h après son message sur l’état de la nation, le Président de la République s’est pour une fois encore adressé à son peuple. C’était le samedi 23 décembre à travers un message à la télévision nationale. Dans ses propos au cours de son message télévisé du samedi dernier, Patrice Talon est revenu et de manière plus amplement et explicite sur le dossier des exilés et prisonniers politiques. Le Chef de l’Etat va justifier les raisons qui selon lui maintiennent toujours dans les liens de la geôle ces citoyens en conflit avec les lois de la République. Mais Patrice Talon d’un ton ferme reste droit dans ses bottes pour maintenir sa position de ne pas voir Reckiyath Madougou, Joël Aïvo et consorts libres de leurs mouvements. Sa decision de ne accorder la grâce présidentielle à ces detenus reste inchangée. Il l’avait d’ailleurs exprimé publiquement le 27 novembre dernier à la délégation du parti Les Démocrates conduite par l’ancien Président Boni Yayi qu’il avait reçu au palais de la Marina. Non seulement le Président Patrice Talon n’accordera point son pardon et la grâce présidentielle aux célèbres prisonniers, mais il n’engagera jamais sa majorité parlementaire à voter la loi d’amnistie qui est déposée depuis peu sur la table des députés. « Même si l’Assemblée est à 100% Démocrates, cette loi d’amnistie ne pourra passer » a laissé entendre le Chef de l’Etat. Pour ceux qui croient qu’il était lui-même le produit d’un pardon présidentiel de son prédécesseur, Patrice Talon recadre et dit en toute sincérité ce qui s’était passé en son temps. Le magnat du coton n’était demandeur d’aucun pardon et personne ne lui a pardonné d’aucune faute. A entendre les propos de Patrice Talon à la télévision nationale le samedi 23 décembre 2023, son retour au bercail après les bruits de 2012 n’est que le fruit de son leadership politique. Et le Chef de l’Etat d’être plus claire sur le sujet pour mettre fin à toute polémique ajoute: “Cest le président Yayi qui a souhaité qu’on fasse le pas. Je n’étais demandeur de rien du tout. D’ailleurs, les justices béninoise et française m’ont relaxé. Alors je ne comprends pas qu’on fasse l’amalgame entre cette comédie et les faits graves pour lesquels des gens ont été condamnés” a martelé publiquement Patrice Talon qui considère que “La demande d’amnistie pour les prisonniers et les exilés politiques est une demande fantaisiste”.
Eyitayo Charles YAÏ