À MOINS DE DEUX ANS DE FIN DE MANDAT DU PRÉSIDENT PATRICE TALON : La candidature pour l’élection présidentielle de 2026 reste toujours une énigme

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Le Chef de l’État Béninois Patrice Talon boucle son second et dernier mandat à la tête du pays en 2026. Selon la constitution révisée et en vigueur depuis 2019, le Président de la République devra passer la main à un successeur le dimanche 24 mai 2026. C’est dire que le nouveau locataire de la Marina doit être connu au terme de l’élection qui aura lieu au mois d’avril de la même année. Mais avant, le code électoral exige que les prétendants à ce poste se fassent connaître publiquement en déposant leur dossier à l’organe compétent, six mois à l’avance soit cent quatre vingt jours calendaire de la date de l’élection. En considérant les dispositions de ce code électoral, déjà au mois d’octobre 2025, la Commission Électorale Nationale Autonome doit pouvoir boucler l’enregistrement des candidats à l’élection présidentielle d’avril 2026. Mais l’énigme contrairement à la pratique que l’on connaît le Bénin avant l’avènement du régime de la rupture, est qu’à ce jour, personne n’a encore la poitrine au Bénin pour exprimer sa volonté ou son désir de succéder à Patrice Talon à la fin de son mandat en mai 2026. Autrefois, déjà à plus de deux ou trois ans de la fin du mandat du Président en exercice, les appétits au pouvoir d’État se font sentir et des candidats frappent à la porte et n’attendent que le jour de dépôt de dossier pour accomplir leur mission. On se serait rentré dans la période appelée pré-campagne. Les courtisans politiques auraient déjà pris d’assaut toutes les plateformes des débats politiques.
Mais, est-ce à dire que l’accalmie qui permet de ne pas connaître les prochains prétendants au fauteuil de la Marina est aussi imposée par les réformes amorcées par le régime de la rupture qui organise autrement le système partisan au Bénin ? Si l’on considère que les opposants craignent les représailles que peut subir leur candidat s’il était connu plus tôt, de quoi à peur le camp de la mouvance pour sacrer celui-là qu’on croit digne de succéder à « Agbonnon »?
Dans tous les cas, s’il s’avère que tout ceci serait conforme à l’esprit de la réforme sur le système partisan, alors reconnaissons que cette partie de cette réforme a porté entorse à notre démocratie autrefois festive.

Habib Moussa-Kâ

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