SORTIE MÉDIATIQUE DE L’ANCIEN PRÉSIDENT DE LA COUR SUPRÊME : Ousmane Batoko tape fort sur le dos de Talon et crache du venin sur la rupture

. Les Présidents des institutions de la République sur le banc des accusés

La situation sociopolitique du Bénin depuis 2016 qui a conduit à la paupérisation de la population sous la rupture a fait rompre le silence à l’ancien Président de la Cour Suprême. Ousmane Batoko, puisque c’est de lui qu’il s’agit, dans une interview accordée à un medium de la place en début de semaine, a exprimé ses indignations sur la manière dont le Bénin est gouverné depuis que les rênes du pouvoir du pays sont dans les mains de Patrice Talon. « C’est foutu ! C’est-à-dire que le cheminement qui va être le nôtre jusqu’en 2026 est un cheminement qui est à la fois pollué, à la fois corrompu et qui est également compromis » a laissé entendre l’ancien Président de la Cour Suprême dans un ton de désarroi total à l’endroit de la gouvernance de son ami qu’il n’a pas eu l’opportunité et l’honneur de rencontrer depuis le jour de passation de son successeur à la Cour Suprême.

À la question de savoir ce que Ousmane Batoko allait dire à Patrice Talon s’il l’avait rencontré, l’ancien barron du PRPB a dit qu’il allait simplement lui poser la question dans un ton courtois dans sa langue maternelle le Fongbé de chercher à savoir ce qui ne va pas dans sa manière de gérer le pays.
Interrogé sur l’affaire de tentative de coup d’État qui secoue depuis peu le Bénin, Ousmane Batoko laisse entendre qu’ « on ne gère pas un système démocratique dans lequel on a les échos de coup d’État ». À entendre l’ancien Président de la Cour Suprême, dans ce cas d’espèce, « il y a quelque chose qui ne va pas ». Aujourd’hui selon Batoko, « le peuple, le Béninois lambda ne comprend pas ce qui se passe et personne n’a des bonnes informations pour rassurer la population. Alors qu’ il faut rassurer la population pour qu’elle se retrouve dans un minimum de sérénité qui lui permet de mieux se projeter par rapport à l’avenir immédiat ou à l’avenir à moyen terme », s’est-il exclamé avant d’affirmer avec véhémence que « ça ne va pas ».
Pour le Président Batoko, le fonctionnement des institutions ne se fait-il pas dans une vague d’incertitude et de cafouillage ? « La barque Bénin est-elle dans les mains rassurantes? s’est-il interrogé. Profondément inquiet de la situation, Batoko se demande dans quelle ambiance se trouve aujourd’hui les hommes et les femmes qui animent les institutions de la République. Sont-ils sereins et réfléchissent ils dans les conditions optimales dans leur fonctionnement ? De sa position de sachant, l’ancien Président de la Cour Suprême s’est posé mille et une questions de savoir la destination où conduisent les gouvernants de l’heure, la barque Bénin.
Ce qui ne rassure pas Ousmane dans la gestion du Bénin est l’état d’esprit dans lequel se trouvent tous les animateurs des institutions de l’État. À l’entendre, la situation a conduit le Bénin dans une situation indescriptible. Par rapport à l’imbroglio dans lequel ce pays a sombré, l’ancien révolutionnaire des années 70 à 90 veut bien savoir dans quel état d’esprit fonctionnent les Présidents des institutions de la République.

Habib Moussa-Kâ