OUVERTURE JEUDI PROCHAIN DE LA PREMIÈRE SESSION ORDINAIRE DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE : Et si la relecture du code électoral était au cœur des grands débats?
l’Assemblée Nationale du Bénin procédera le jeudi 10 avril 2025 à sa rentrée parlementaire. La première session ordinaire et constitutionnelle de l’année 2025 qui sera l’avant dernière que connaîtra cette 9è législature. Oui, l’avant-dernière de la législature puisque, après la session budgétaire d’octobre prochain, cette législature passera le témoin à une nouvelle Assemblée que désignera le peuple Béninois à la sortie des élections du 11 janvier 2026. Et pour que les nouveaux élus soient désignés dans les règles de l’art, il est un secret de polichinelle que le code électoral qui permettra de cadrer ces élections générales est à ce jour à polémique.
Il est connu de tout citoyen que l’auteur de toutes les lois de la République reste l’Assemblée Nationale quand bien même l’initiative peut venir du gouvernement ou de l’Assemblée elle-même. Alors, de tous les soupçons qui sont faits sur le code de mars 2024, il serait bon que la représentation nationale au cours de cette session d’avril se montre très attentive à la préoccupation du peuple puisque la seule porte de sortie face à l’impasse que peuvent provoquer les observations faites par diverses couches de la société demeure l’Assemblée Nationale. Louis Vlavonou et son bureau peuvent alors anticiper en procédant à sa correction par l’introduction dans l’ordre du jour de la session des grands débats à cet effet. C’est vrai que le Chef de l’État a fait entendre que sa personne n’est pas favorable à la relecture de ce code électoral. Mais si notre pays continue de respecter toujours les normes démocratiques où le pouvoir législatif est vraiment séparé de celui exécutif comme on nous le fait croire chaque jour, le problème ne devrait pas se poser et l’Assemblée Nationale, auteurs des lois de la République peut librement procéder à la correction de ce code pour que les prochaines élections au Bénin soient vraiment des moments de fêtes.
Habib Moussa-Kâ
