EN VÉRITÉ, EN VÉRITÉ JE VOUS L’ÉCRIS, PAR EYITAYO CHARLES YAÏ : Que le maillet de Dorothée Sossa résonne !

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Peut-on déjà crier à une victoire triomphaliste au terme de l’adoption à la majorité des députés de l’Assemblée Nationale du nouveau code électoral pour les prochaines élections au Bénin? Bien malin qui peut répondre à cette interrogation qui n’est pas moins ambiguë. La mouvance irait trop vite en besogne en s’octroyant une fête à la suite du vote dans la nuit du 05 au 06 mars dernier. Tout ce qu’on sait et qui retient encore les souffles, c’est qu’à la sortie de la conférence des forces vives de la nation de février 1990, le Bénin s’est doté d’un système d’arbitrage chargé de régler ses problèmes à l’interne : La Cour Constitutionnelle. De part leur cahier de charges, les personnalités designées à assumer cette haute fonction régalienne de l’État sont investies de pouvoirs spéciaux. Et c’est de bon droit que, par respect et honneur à leurs rangs, ils sont appelés les sages de la République. Une sagesse qui a failli déserter le forum à un moment donné de l’histoire de cette Cour Constitutionnelle.
En tout cas, au terme du vote de la nouvelle loi électorale, Dorothée Sossa et son équipe auront de grains à moudre dans leur moulin. Diront-ils le droit ou pas? Le Bénin entier et toute la communauté internationale ont leurs regards rivés sur les sept (07) sages qui doivent se pronnoncer sur l’applicabilité du nouveau code électoral. C’est dire que le sort des plus de douze millions de citoyens se trouve noué dans les poignets des sages de la République. De cette loi qui avant même son vote est querellée, des recours sont déjà portés en masse pour solliciter l’arbitrage de l’institution que préside le sachant de droit, Dorothée Sossa. Le Prof doit dans ce cas d’espèce savoir utiliser son maillet pour rappeler à l’ordre le législateur. La Cour du Prof Sossa doit savoir que son arbitrage dans ce dossier de relecture du code électoral est pour elle un test grandeur nature qui doit le démarquer de la précédente Cour qui, de part ses decisions rendues a failli basculer notre pays dans le décor.

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