FACE À L’INSÉCURITÉ AUTOUR DES RESPONSABLES DE L’OPPOSITION : La réponse du gouvernement qui ne rassure pas les concernés
La réponse du porte-parole du gouvernement à la question de menace de la sécurité des responsables au sommet du parti de l’opposition continue de faire l’objet d’analyse des observateurs de la chose politique du Bénin et occupe la Une de l’actualité. Alors que le communiqué signé du Secrétaire à la communication du parti « Les Démocrates » n’accuse de quelque manière l’autorité exécutive et le gouvernement, le porte-parole du gouvernement semble aller vite en besogne dans son point de presse du mercredi 14 février 2024 en s’attaquant au parti de l’opposition « Les Démocrates » et son Président pour lui rappeler le mode de sa gouvernance d’avant 2016.
La réponse donnée par monsieur Wilfried Léandre Houngbédji à la préoccupation des responsables du parti « Les Démocrates », plutôt que d’apaiser les ardeurs, a plus activé et aiguisé les tensions des acteurs de l’opposition. En rappelant à l’opinion le mode de gouvernance du régime de Boni Yayi truffé de scandales divers, le porte-parole du gouvernement voudrait alors dire que, pendant huit (08) ans, le régime dont il défend le fonctionnement n’a pu rien faire pour corriger les tirs. La rupture à ce jour dispose de toutes les machines de répressions pour élucider les imperfections commises par le régime de Boni Yayi. Ne pas le faire et se mettre à les rappeler comme si l’actuel Président des Démocrates dispose encore d’une force influente sur la justice et qui ralentit l’évolution des dossiers serait considéré comme un aveu d’échec de la rupture à faire éclater la vérité.
Ce qui sûr, s’il arrive que le pouvoir change de main en 2026 et que l’opposition d’aujourd’hui arrive à contrôler le pouvoir exécutif, de contrôles sous la forme de règlements de comptes seront faits sur les barrons du régime qui a dirigé ce Bénin depuis 2016. C’est dire que les puissants de l’heure peuvent encore rattraper le temps en mettant tout en œuvre pour élucider tous ces sacandales qui ont émaillé la gouvernance de Boni Yayi. On ne parlera plus de l’affaire Dangnivo, des scandales financiers de Maria-Gléta, du siège de l’Assemblée Nationale, de l’achat des machines agricoles, de l’ICC-service etc. Les auteurs se seraient déjà connus puisqu’ils auraient repondu des faits de leurs gestions devant la justice.
Eyitayo Charles YAÏ