RÉPRESSION DE LA MARCHE DES CENTRALES SYNDICALES CONTRE LA CHERTÉ DE LA VIE : « Le Bénin glisse sur la pente des grandes dictatures et il faut se mobiliser pour stopper le système » dixit Daniel Edah

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C’est à travers un communiqué que le pasteur Daniel Edah a exprimé son désarroi par rapport à la répression qui a eu lieu contre la marche pacifique organisée par les différentes centrales syndicales au Bénin le samedi dernier. Pour l’homme de Dieu, « le Bénin glisse déjà dans la dictature ». Il dénonce cette répression qu’il qualifie de provocatrice et déshonorante. Il appelle à une mobilisation de tous les béninois pour stopper l’allure tyrannique.

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COMMUNIQUÉ AU SUJET DE LA RÉPRESSION DE LA MARCHE DES CENTRALES SYNDICALES CONTRE LA VIE CHÈRE

Le Bénin glisse sur la pente des grandes dictatures et il convient de nous mobiliser pour stopper les acteurs de ce système avant qu’il ne soit trop tard.

La répression de la marche des confédérations syndicales contre la vie chère est une provocation d’un pouvoir qui se retrouve manifestement sans solution face à l’indéniable cherté de la vie, à la faim, à l’indigence et aux souffrances que sa gouvernance génère au quotidien dans le peuple malgré de belles routes construites et les infrastructures d’embellissement de nos villes.

Créer de nouvelles règles ou faire des exigences nouvelles à la tête du client en marge des dispositions légales pour restreindre les libertés syndicales est une provocation répétitive du gouvernement passé maître dans le recours injustifié à la violence contre les citoyens et contre les travailleurs dont je salue la grande contribution à la mobilisation des ressources pour l’État et que j’encourage à ne pas baisser les bras avec l’assurance que les beaux jours arrivent.

Les images de la répression de la marche organisée ce samedi 27 avril par les centrales syndicales pour dénoncer la cherté de la vie n’honorent ni le Président de la République qui a prêté serment pour protéger les citoyens et œuvrer pour la jouissance de leurs droits, ni la démocratie béninoise ni le pays tout entier.

L’arrestation de marcheurs dont les secrétaires généraux Anselme AMOUSSOU de la CSA Bénin et Moudassirou BACHABI de la CGTB est une fuite en avant et un aveu d’échec du gouvernement à créer les conditions pour que chacun des citoyens béninois puisse dignement se nourrir, se loger, se vêtir, se soigner et s’éduquer.

Le peuple a faim et n’est plus intimidable alors que la qualité de la gouvernance actuelle et son impact sur le quotidien des béninois nous conduisent inexorablement vers l’impasse.

Afin d’épargner à notre peuple de troubles inutiles évitables mais aux conséquences incalculables, j’appelle le Président de la République, Monsieur Patrice Talon, à prendre ses responsabilités et à instruire ses services pour la libération sans délai des Secrétaires généraux Anselme AMOUSSOU et Moudassirou BACHABI ainsi que des autres citoyens arrêtés.

Je lance un appel patriotique à tous les donneurs d’ordres qui continuent de détourner notre police de sa mission républicaine à se reprendre car rien ni les violences policières ni même les intimidations multiformes ne suffiront à maintenir le système actuel face à un peuple affamé, résolu et déterminé.

VIVE LES LIBERTÉS SYNDICALES!

VIVE LE BÉNIN!

SOUTIEN TOTAL AUX TRAVAILLEURS !

Ensemble, NOUS LE FERONS!

Daniel Edah

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