FACE À L’ENJEU DES ÉLECTIONS GÉNÉRALES DE 2026 : Les Béninois retiennent toujours leur souffle

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« Le chat échaudé craint l’eau froide » nous enseigne la sagesse populaire. Après les dernières fêtes électorales de 2016, les Béninois se souviennent encore des violences qui ont émaillé les élections organisées sous le régime de la rupture. Oui, les législatives de 2019 et la présidentielle de 2021 en particulier ont été organisées sous les crépitements des armes des forces de défense qui ont fait couler le sang de nombreux citoyens et renvoyer les plus chanceux en prison. Nous voilà encore à la porte d’autres échéances électorales. Cette fois-ci d’envergure puisqu’il s’agit des élections au cours desquelles le Bénin aura à renouveler toutes ses instances décisionnelles politiques : des locales à la présidentielle en passant par les municipales et communales, puis les législatives.
Mais voici, à un an de dépôt de candidature à l’élection présidentielle de 2026 selon le nouveau code électoral encore querellé, tout le peuple garde son souffle et personne ne sait à quelle sauce elle sera mangée. Contrairement aux années antérieures à celle de la prise du pouvoir par Patrice Talon, à cette période déjà des élections, des potentiels candidats boudent la porte de la Marina. À ce jour, que ce soit de l’opposition que de la mouvance, personne n’ose lever son petit doigt pour prétendre se substituer à « Agbonnon » en 2026. Tant la population est stressée et apeurée toutes les fois qu’elle se souviennent de ces prochaines compétitions électorales. Que ce soit dans les bureaux, les cabarets et autres lieux publics comme entre temps, en de pareils moments que les débats politiques sur les élections prochaines occupent les forums, c’est à croire que ces pratiques sont proscrites à l’ère de la rupture. Et tout le monde vit dans cette ambiance avec la peur au ventre. Surtout avec le nouveau code électoral jugé conforme à la Constitution par la Cour Constitutionnelle et toujours en débat querellé dans la classe politique et qui sera expérimenté en 2026, tout le monde craint de pires violences qui peuvent surgir aux prochaines élections générales.
Il est important maintenant que le Chef de l’État écoute, ne se reste que cette fois-ci la voix des plus édentés pour ouvrir un débat franc sur ces élections qui marquent la fin de ses deux mandats constitutionnels. Patrice Talon a vraiment intérêt à rassurer les Béninois et dissiper la crainte qui les étreint en ce moment. Cela ira dans le sens de ses vœux à savoir : être porté en triomphe à la fin de son mandat.

Eyitayô Charles YAÏ

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