Éventuelle révision de la constitution du Bénin : « Il y a une ligne rouge à ne pas franchir à tout prix » dixit le professeur Théodore Holo
La question d’une éventuelle révision de la constitution évoquée continue de faire polémique. Le peuple crie haut et fort au slogan : « Ne touchez pas à ma constitution ». Les hommes de droits les plus avisés ne sont pas d’avis et émettent des réserves sur une révision à tout prix à quelques pas des élections générales de 2026.
Le professeur Théodore Holo, ancien président de la cour constitutionnelle et professeur des universités s’est prononcé sur le sujet actuel qui fait débat dans l’opinion publique au détour d’un entretien accordé à Eden TV. Il s’agit d’une éventuelle révision de la constitution béninoise.
Pour ce spécialiste, la révision de la loi fondamentale doit scrupuleusement tenir compte de certaines modalités. » une révision constitutionnelle peut intervenir. La loi fondamentale peut être révisée en tenant compte des aspirations du peuple. Elle doit tenir compte strictement des conditions de forme et de fond. Elle doit être un élément de consensus qui permet notre vivre-ensemble, en harmonie pour la paix » a t-il fait savoir.
L’inquiétude du professeur réside dans le fait que c’est à quelques pas des élections générales de 2026 qu’on cherche à tout prix à toiletter la loi fondamentale qui est le socle ou l’âme du peuple béninois. Il a pointé une ligne rouge à ne pas franchir quant à la révision de la constitution. » Ce serait une grave erreur de mon point de vue de remettre en cause la limitation des mandats si on veut préserver la paix et la stabilité du pays. C’est dans la paix que la démocratie peut permettre le développement de notre pays » a alerté l’opinion publique.
Le professeur Théodore Holo avoue que la révision de la constitution devrait permettre d’être en phase avec certaines réalités sociales car la société est dynamique. Certains points doivent être revus dans un consensus général.
Il regrette aujourd’hui la place du vice-président de la République dans la constitution qui est une simple figurante. » J’ai été partisan avant que la révision ne vienne, qu’il y ait un vice-président pour à la vie gouvernementale. Mais, même le conseil des ministres, elle ne participe pas. Ce poste ne garantit pas le mandat présidentiel. Le poste est figurant » a t-il regretté.
La vérité qui manquait