DISCOURS DU CHEF DE L’ÉTAT VENDREDI DERNIER DEVANT LA REPRÉSENTATION NATIONALE : Des paroles de Patrice Talon qui frisent la belligérance; mais contre qui?
Les propos tenus le 20 décembre dernier par le Président Patrice Talon dans son message sur l’état de la nation feront pendant longtemps l’objet d’analyses des politologues et autres observations de la vie politique du Bénin. Si, dans le bilan fait le 20 décembre 2024 au peuple béninois, il est à noter des éléments qui haussent le Bénin aux rangs des pays émergents et résilients du monde, il a été audible dans les propos du chef de l’État des phrases dans lesquelles on peut aisément constater la montée du taux d’adrénaline chez Patrice Talon pendant la lecture du message. Des propos qui tout simplement frisent la belligérance. Et si cela était le cas, la question est savoir avec qui ou contre qui le Président de la République serait en belligérance et pour quelles raisons ?
En réalité, la conclusion du discours de Patrice Talon sur l’état de la nation ce vendredi 20 décembre 2024 est perçue comme une pillule amère et inadéquate qu’un médecin traitant impose à un grabataire à avaler. C’est dire que cette conclusion du message du Chef de l’État, en analyse politique approfondie vient rendre indigeste le contenu succulent du discours élogieux du locataire de la Marina. Sinon lorsque, d’un ton ferme Patrice Talon laisse entendre dans son message que: « Le Bénin a trouvé son chemin et cela est irréversible, peu importe l’opinion et le souhait des nostalgiques en quête d’un retour à notre passé honteux. Fini, fini l’usurpation du pouvoir politique par des vendeurs d’illusions incompétents et mal intentionnés. Aucune supplication, aucun ralement, aucune menace ne nous fera reculer. Honorables députés, aucun compromis préjudiciable à notre développement ne sera concédée pour faire plaisir à qui que ce soit ou satisfaire un quelconque consensus politique. Le Bénin est au-dessus de tous. La démocratie et la compétition politique devraient désormais être exclusivement et absolument au service du développement« . C’est à croire que le Chef de l’État vise quelqu’un, un groupement ou une institution avec qui il faut absolument régler un compte. En tout cas, il s’agit dans l’étape actuelle de la situation sociopolitique du Bénin, des propos qui sont perçus comme un couteau enfoui dans une plaie béante pour la remuer.
Habib Moussa-Kâ