Après la triste guéguerre Yayi-Talon 2012-2016 : L’épopée Talon-Yayi 2016 à ce jour n’a pas raté
L’actualité politique du Bénin de ces dix (10) dernières années est assez agitée, nourrie et bien animée. Hormis la probable révision de la constitution et l’éventuel troisième mandat du Chef de l’Etat qui occupent la classe politique ces jours-ci, l’histoire aura à retenir deux noms, deux hommes, deux personnalités qui, de part leurs positions ont et continuent de marquer à leurs corps défendant l’actualité politique de ce pays.
En effet, après qu’il ait joué le rôle de faiseur de roi pour le premier mandat (2006-2011) et le second (2011-2016) de Boni Yayi, le magnat du coton béninois est entré en disgrâce avec le Président de la République en 2012 avec l’affaire d’empoisonnement et de coup d’état qu’aurait concocté ce dernier. Pendant quatre années alors, c’est-à-dire de 2012 jusqu’à la fin de son mandat en 2016, le régime de Boni Yayi n’a géré que cette guéguerre qui avait pris le pas sur toutes les actions de développement du pays. Le monde entier a alors pu constater cette fasciste guerre larvée Yayi – Talon qui a fini par rendre impopulaire le Seigneur du changement et de la refondation. Toutes ses actions sociales à l’endroit de la classe ouvrière sont noyées dans ce duo entre deux amis qui sont poussés par des intérêts personnels et égoïstes. Ce conflit aura fait perdre à Boni Yayi de toute sa légitimité auprès des populations qui pendant son premier quinquennat n’ont cessé de l’aduler.
2016 arriva et le pouvoir changea de mains. L’ennemi farouche de Boni Yayi devint le propriétaire du fauteuil de la Marina. Plutôt que la tension s’estompe entre les deux hommes, c’est à une guerre ouverte au-delà des clivages politiques entre les deux hommes que l’humanité entière à droit depuis 2016. L’heure est au règlement de comptes. On se rappelle bien des cinquante-deux (52) jours de résidence imposés à Boni Yayi en 2019. C’est l’épopée Talon-Yayi. L’ancien Chef de l’Etat prend la tête du plus grand parti de l’opposition pour mieux affronter son adversaire. Le Président Patrice Talon ne rate aucune occasion pour cracher sur la gouvernance de son prédécesseur lors des manifestations officielles. Le temps qui devrait être consacré aux actions de développement pour le mieux être du citoyen est cédé à la politique politicienne. Les conditions de vie des populations sont très peu préoccupantes que les debats politiques dans lesquels le peuple ne se retrouve point. Boni Yayi de son côté, profite des failles de la rupture pour reconquérir sa légitimité et sa popularité auprès des populations afin de rebondir aux élections générales de 2026.
Mais de tout cela, la plus grande victime reste le laborieux et pauvre peuple béninois. Comme quoi, lorsque deux éléphants se battent se sont effectivement les herbes qui en pâtissent.
Eyitayo Charles YAÏ