PROCHAINES JOUTES ÉLECTORALES AU BÉNIN : Comment détrôner Talon par les urnes en 2026?

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Les Béninois iront aux urnes en 2026 pour renouveler la quasi-totalité de leurs instances de décisions. Selon le calendrier pré-étatbli homologué par la constitution et les lois qui y dérivent, le Bénin connaîtra pour la première fois de son histoire les élections générales qui lui permettront de renouveler toutes ses instances politiques. Des élections locales à l’élection présidentielle en passant par les communales, municipales et législatives.Toutes les cartes seront rebelotées à tous les niveaux.

Mais lorsqu’on sait qu’à ce jour, la manette de l’ensemble de tous ces pouvoirs se trouve entièrement dans les mains du Président Patrice Talon, la question qui se pose est de savoir comment l’opposition mènera le jeu pour renverser la tendance le moment venu. Une chose qui est certaine est que la mouvance ne se laissera pas faire. Et cela se montre déjà à travers les lois électorales dites crisogènes et taillées sur mesure.


Le renversement du pouvoir par les urnes est encore possible sous d’autres cieux. Le Sénégal par exemple vient de démontrer au monde entier que l’espoir est toujours permis. Mais là aussi, les Béninois ne doivent pas se faire d’illusions. Ici, comparaison n’est pas raison. Si au Sénégal il était possible de renverser par les urnes le régime d’un dictateur à la trempe de Macky Sall, c’est parce que les Sénégalais ont compris tôt ce que les Béninois ignorent jusqu’à ce jour. Là-bas, les Sénégalais ont vite ecarté du champ, le combat de libération pour en faire une affaire du peuple que la population s’en est appropriée.

Mais le schéma qui se dessine pour le Bénin est loin d’être apparenté à celui du pays de la Téranga. La lutte reste collée à la peau de la classe politique de l’opposition, singulièrement le parti Les Démocrates avec à sa tête l’ancien Président Thomas Boni Yayi. L’opposition en lambeaux et facilement manipulable peine à gagner la confiance du peuple. Dans ce cas figure, c’est le pouvoir de la rupture qui s’affermit d’avantage. Conclusion, l’opposition béninoise a encore du pain sur la planche.

Eyitayo Charles YAÏ

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